Remarquable bâtisse de maître de style gothique construite dans la première moitié du XVIe siècle et remaniée au XVIIe et XVIIe siècles, l’hôtel Sélys Longchamps est officiellement classé comme monument depuis 1942. Plusieurs de ses éléments sont en outre inscrits au Patrimoine exceptionnel de Wallonie.
Conçu autour de deux superbes cours (l’une à rue, l’autre tournée vers le nouveau bâtiment Sauvenière), l’hôtel dispose d’un élégant portail d’entrée indépendant datant de la construction originelle. Témoin d’un passé prestigieux superbement revisité, il mène vers un couloir d’apparat, aux suites historiques et à son restaurant Japonais « Shizu Fusion », ouvert à tous.
L’un des éléments les plus remarquables de ces lieux est sans conteste l’escalier d’honneur menant au premier étage. Le plafond surplombant cette cage d’escalier se révèle lui aussi majestueux : transformé en 1730, il représente Hercule, vêtu de sa dépouille du lion de Némée ainsi que quatres divinités féminines de l’Antiquité : Vénus, Junon, Diane et Minerve. Des échassiers, retenant dans leur bec de lourdes guirlandes de fleurs, des vasques de fruits, des nids remplis d’oisillons morts, des oiseaux en plein vol complètent ces scènes étranges dont le sens nous échappe.
Le rez-de-chaussée de l’ancien hôtel de Sélys Longchamps est occupé par le restaurant japonais fusion “Le Shizu Fusion”, ouvert lui aussi tant aux résidents de l’hôtel qu’à une clientèle extérieure. Réparti sur deux salons, les beaux jours, il accueille également les clients sur sa terrasse intérieure.
Le salon chinois, appelé aussi “de Lovinfosse”, est l’une des pièces les plus spectaculaire de l’hôtel. Son origine n’est pas connue. Il fait partie des décors importés par le baron Maurice de Sélys au début du XXe siècle. Il proviendrait d’une demeure liégeoise. Il témoigne de la mode des chinoiseries, turqueries et singeries qui, dès le XVIIe siècle, et surtout pendant la période rococo, remporta un vif succès tant en France, Angleterre, Allemagne qu’au Pays de Liège. Les cinq grandes toiles peintes au salon illustrent le thème de la balançoire, traité dans des tons de vert, vert-bleu et or. Sur chaque panneau, deux chinois s’opposent aux extrémités d’un balançoires dans un cadre végétal fantastique. Les toiles sont attribuées à Pierre-Michel de Lovinfosse (Liège 1745-1821), peintre décorateur.
Les toiles ornant les dessus-de-porte et le trumeau de cheminée, à sujets chinois également, sont l’oeuvre de Robert Folville (mort en 1954), peintre et restaurateur. Par de judicieux remplois et d’excellentes copies, par la polychromie et les décors stuqués des gorges du plafond, le baron Maurice de Sélys et l’architecte Edmond Jamar ont su conférer à l’ensemble l’impression d’une parfaite unité.
Le cadre enchanteur et unique est le lieu parfait pour s’offrir un rendez-vous culinaire exceptionnel.
Vue du jardin, la tour parait s’élever sur quatre niveaux. En réalité, elle est bien plus importante! En effet, ses fondations sont implantées dans le terrain situé en contrebas du mur du soutènement du jardin. La partie inférieure abrite un escalier qui permet d’atteindre le jardin de la terrasse inférieure. Les caves de la tour comptent parmi les éléments les plus anciens du bâtiment. Seul les premiers niveaux sont d’origine : ils datent de la fin du Moyen-Âge. La tour occupe une position stratégique à l’aplomb du bras secondaire de la Meuse. Elle a dû permettre de surveiller la ville et ses alentours.
Au premier et deuxième étages du bâtiment, sont également logées neuf suites, présentant toutes une ambiance et un décor différent.
Parmi les plus remarquables, la suite Royale de près de 100m2 et la duplex.
D’une superficie supérieure à 50m2, toutes ces suites bénéficient notamment d’un salon séparé et d’aménagements de très haut niveau. Si toutes sont forcément assez remarquables, certaines de ces suites présentent des traits encore plus distinctifs. On pense ainsi à la suite Royale, qui surplombe la splendide terrasse du restaurant japonais et dont le décor respecte nombre de prestigieux éléments d’origine (la cheminée, les stucs dorés à la feuille…) tout en y insérant des aménagements plus contemporains.
Extrêmement raffiné, l’ensemble comprend une chambre de toute première catégorie, une literie Hästens, un salon-salle à manger, un bureau… Déjà très respectable, sa superficie initiale d’une centaine de m2 peut-être portée à 160m2 avec l’adjonction d’une suite connexe. Une suite duplex avec ses garde-corps en verre et ses poutres apparentes est également disponible.
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